mardi 30 janvier 2007

Le projet DESERTEC

Le concept
Extrait et traduit de http://www.trecers.net/index.html

Les importations de combustibles tels que l’uranium, le gaz et le pétrole sont considérées comme politiquement risquées :
1 - parce que les réserves globales diminuent inexorablement dans le monde,
2 - parce que nous devons nous concentrer rapidement sur les énergies renouvelables afin de réduire rapidement nos gaz à effets de serre.
Le rayonnement solaire est abondant et inépuisable, et son utilisation étendue sur les régions désertiques baissera les coûts et améliorera les technologies.
Une demande accrue de la part de l’Europe mènera à une croissance économique pour les pays du MENA (Middle East et North Africa) (création d’emploi, stabilité intérieure).


Vers 2050 un pourcentage entre 20 à 40% de demande d’électricité de l’Europe pourra être importée des déserts.
A partir d’études photos satellites réalisées par le Centre Aéronautique et Spatial Allemand (DLR) il a été démontré, qu’en occupant moins de 0.3% de la surface désertique de la région du MENA par des centrales thermiques solaires, on pourrait produire assez d’électricité pour satisfaire les demandes actuelles de l’Europe-MENA, ainsi qu’aux augmentations des ces demandes dans le futur.
De plus ces centrales auront le potentiel d’alléger les pénuries d’eau douce dans les régions du MENA (désalinisation d’eau de mer, irrigation).
La construction de centrales éoliennes, réalisées sur la bordure Atlantique du Sud Maroc, pourront être accouplées au réseau afin de générer des offres d’électricité additionnelles.
Cette électricité nette sera transportée par des lignes aériennes ou sous marine en Courant Continu de Haute Tension (CCHT - http://fr.wikipedia.org/wiki/HVDC ) à travers de l’EU-MENA dont les pertes de transmission totales n’excéderont pas 10 à 15%.
Le Club of Rome et la TREC supportent tous deux le concept- DESERTEC afin que cette technologie de centrale thermique solaire et les " énergies du désert " permettent rapidement de réduire les émissions de CO2, tant en Europe que dans le MENA, et une sécurité en énergie renouvelable.
Des pays tel que l’Egypte, l’Algérie, la Jordanie et le Maroc ont déjà montré un vif intérêt dans ce genre de coopération.
Figure : Le projet TREC
La technologie

Il existe, depuis de nombreuses années, différentes technologies de centrale thermique solaires (http://www.outilssolaires.com/pv/prin-centrale.htm) Pour faire simple, on utilise des miroirs pour concentrer la lumière du soleil entre 100 et 300 fois, ce qui permet, par un fluide caloporteur circulant au dessus des capteurs porté à 400° C, de générer de la vapeur pour produire l’électricité à travers une turbine.
L’excès de chaleur des capteurs peut aussi, être stocké dans des citernes contenant un sel fondu, qui est alors utilisé pour actionner les turbines à vapeur pendant la nuit, ou quand une pointe de consommation se produit.

Figure : Centrale avec stockage d'énergie
Afin de garantir un service ininterrompu pendant des périodes nuageuses ou de mauvais temps, les turbines pourront être actionnées par du pétrole, du gaz ou des combustibles de biomasse.

Figure : Centrale avec désalinisation d'eau de mer.

Pour conclure

Les technologies dont on a besoin pour réaliser ce concept ont été déjà développées et sont déjà utilisées depuis de nombreuses années (centrale solaire de Kramer Junction en Californie - http://www.kjcsolar.com/ )
Des lignes électriques de transmission du CCHT (http://www.abb.com/hvdc) jusqu’à une capacité d’ 1,5 GW ont été utilisées par ABB et Siemens pendant de nombreuses années.
Au World Energy Dialogue 2006 à Hanovre, ces compagnies ont l’une et l’autre confirmé que la réalisation d’une coopération énergétique Trans-Méditerranéenne n’était pas un problème du point de vue technique.
Depuis 1985 des centrales thermique solaires telles que " les centrales à auges paraboliques ", ont été commercialement utilisées à Kramer Junction en Californie.
D’autres centrales sont en projet ou en cours de réalisation par exemple au Nevada et en Espagne.
Le DLR a calculé que, si les centrales thermiques solaires étaient construites en grands nombres dans les années à venir, les coûts estimés (y compris les coûts de transmission) devraient être évalués à environ 5 centimes d’Euro le kilowatt/heure.

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